samedi, septembre 30, 2006

Du Pessimisme

Du bruit. Une journée indécise. Un temps qui ne se précise pas.
J´aurais bien aimé que tout cela ne soit pas visible à mes yeux. J´aurais bien souhaité que mon cœur ne s´assouplisse pas à l´écoute de ces notes invisibles et sans notes de cette journée qui me laisse comme perplexe.
Comprenez-moi, je ne sais pas qui je suis et je me perds encore quand le temps me confond. Hier je lisais encore du Baudelaire, la nuit dernière j´ai regardé un film de Woddy Allen, plongé après dans la lecture de Malamud (New life) et tout en pensant que je devrais me mettre à travailler sur mon roman, j´ai eu comme l´angoisse que la vie est si courte quand on a vraiment des projets.
Il faudrait savoir à quoi s´en tenir une fois que tes enfants commencent à venir au monde et que leur mère te jette un regard comme pour te dire : « comment voudrais-tu que je maudisse la nuit aux plaisirs éphémères où mon ventre à conçu ton désir »
Franchement elle aurait raison et l´on aurait tort de l´en vouloir.

Je me ferais un mangeur de mots et de papiers. Je l´ai lu ce matin sur un blog d´un éminent critique d´un journal bien prisé. Il disait ce salaud, oubliant que lui aussi est mangeur de papier et de mots qu´il est parfois dangereux de se consacrer essentiellement aux livres car on le sait, il le sait, lui, le critique, que l´on se retrouverait parfois __il ne l´a pas dit comme ça mais c´est presque pareille car c´est tout entendu, un sous-entendu, quoi__ sans autre récompense que comme mangeur de papier et de mots. Il veut dire, si je comprends bien, qu´avec du papier et des mots on ne vit pas.
Il a eu tort. Il le sait. Mais parfois c´est que la verve, l´excitation d´écrire qui nous pousse à dire des bêtises.

Je finirais ce billet en disant que ce que je lis sur les journaux depuis peu est désespérant. Quand on vous commente et images à l´appui de ce qui se passe dans le monde, ces guerres, ces extrémismes, ces famines, et tant d´autres fléaux, j´ai l´impression qu´il y´a quelque chose qui nous échappe, quelque chose que l´homme, semble-il, ne peut pas contrôler. Voyez-vous où m´amène le pessimisme ?

jeudi, septembre 21, 2006

Une petite corvée de pensée

Une journée ensoleillée. Assis dans mon bureau, j´entends les bruits des claviers de l´ordinateur de ma fiancée, Kerstin, qui travaille à côté. Je me demande à quoi sera fait le reste du jour. Pour l´instant je savoure les informations que je lis à travers internet. Bientôt, je me mettrais à travailler dans mon roman, celui que je suis en train d´écrire.
Mais pour l´instant, prenant une petite pause, je laisse divaguer mes pensées et me bute parfois contre quelques écueils dans mes pensées, une façon de nommer ces genres de pensées qui vous tenaillent l´estomac plus qu´elles ne vous viennent en aide pour résoudre des énigmes ou vous font avancer sur un sujet intéressant.
Depuis quelques mois j´ai envoyé un manuscrit aux Editions Actes Sud. C´est le premier d´une trilogie dont le titre est « La possibilité d´une vie ». Certes, le livre est assez volumineux, quelque chose comme trois cent pages, ce qui pourrait décourager un éditeur, mais je ne doute pas qu´il ne soit bien écrit.
L´attente. C´est là où je voudrais en venir. C´est quelque chose de difficile à supporter. Depuis des mois je me demande qu´en sera-t-il de ce livre, son destin, ce qu´il deviendrait.
Encore ce matin, l´idée est venue se graver dans mes pensées, dans mon esprit.
A chaque fois que cela remonte à la mémoire, je me sens envahi par une angoisse dont les effets les visibles sont, peut-être, cette tristesse que je devine sur mon visage.
Je me dis souvent que le livre ne sera pas accepté. Ce ne sera pas la première fois que l´on me refuse un livre dans tous les cas. Je connais bien ces aventures-là.
Néanmoins, cette fois-ci, il y´a quelque chose qui me dit que si ce livre est refusé ce ne serait pas parce qu´il est mal écrit. Il se peut que mon style ne soit pas assez compris, il se peut que la manière dont le livre est écrit ne soit pas assez compris pour convaincre, il se peut que tout ça dont j´ai voulu l´investir pour écrire autrement, d´une autre manière, fasse peur à un éditeur pour qu´il accepte de lancer un écrivain comme je l´aspire.
Mais je continue d´avoir de l´espoir après tout. On ne sait jamais avec les livres comme avec la vie.